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Chronique du 14/02/2024 sur RLP 102.3FM
Stéphane Lambert : Alors aujourd’hui, aujourd’hui 14 février, je donne la date, jour de la Saint-Valentin, bonne fête à tous les célibataires ! Bah oui c’est vrai, on ne pense jamais à eux, pour les autres profitez-en bien, la chocolaterie Lafaye sera avec nous la semaine prochaine, on les attend avec impatience. Ah oui parce que eux quand ils viennent généralement c’est les mains pleines 🙂
Bon alors, il y a des semaines passionnantes ! Entre la suppression de l’article 4 de la loi sur les dérives sectaires qui menaçait de nous faire sombrer dans le pire état de censure qui soit, et les rayons de supermarché qui se sont re-remplis, il y a plein de raisons de se réjouir, mais pas que. Pas que.
Petit coup de Valda cette semaine, sur les inspecteurs des travaux finis et donneurs de leçons. Il y en a partout. Ce ne sont généralement pas eux qui produisent, qui travaillent le plus. C’est un peu comme quelqu’un qui parlerait beaucoup, promettrait beaucoup, ne produirait rien, ne ferait rien, ne partagerait aucune information… Il débarquerait comme une fleur pour dire aux autres qu’ils sont tous complètement nuls et qu’il faudrait tout faire autrement pendant que les autres les attendent depuis des semaines en se plaignant qu’on ne va pas assez vite. Voilà, le travail de groupe, quel gageur ! Pan, c’est fait:)
Merveilleux exemple sur une chaîne d’info hier soir qui nous montre un hôpital paralysé par une cyber-attaque et des experts sortis de nulle part qui nous expliquent que le meilleur moyen de se protéger dans nos infrastructures par la sécurité informatique, c’est de faire appel à des produits américains, notamment Microsoft. Avec un argument majeur : c’est eux qui ont les plus fortes dépenses dans ce domaine, donc c’est eux qui travaillent le mieux. D’accord ! Donc ceux qui bossent dans cet hôpital ne servent à rien et sont inutiles, car de toute façon, ce qu’on fait nous en France ou dans les technologies libres, ce n’est pas utile. Les experts apprécieront.
Alors, je vais m’interrompre ici un petit peu. Là, j’ai fait deux points importants. J’ai parlé de la loi 4 sur la censure, on parle d’imprimerie, c’est important. Il y a des livres qui ont été faits sur ça et autres. Et j’ai parlé aussi de sécurité informatique. Monsieur Eric Pédegai, qu’est-ce que vous pensez, vous, actuellement, des problématiques de censure par rapport à l’imprimerie, à la pensée ? Est-ce que ça vous concerne votre métier ou pas ? Vous êtes éditeur aussi, je crois.
Eric Pédegai : Oui, je suis éditeur. Non, pas vraiment. Pas vraiment.
Stéphane Lambert : Pas vraiment ? Vous avez une liberté totale ?
Eric Pédegai : Oui, oui.
Stéphane Lambert : L’environnement, pour vous, est identique à celui d’il y a 50 ans. Vous n’avez pas de soucis par rapport à ça ?
Eric Pédegai : Non.
Stéphane Lambert : Aucun. D’accord. Est-ce que vous avez été confronté à des problématiques de sécurité informatique, de propriété intellectuelle, ce genre de choses ?
Eric Pédegai : Non. Non, non, pas vraiment. Il suffit d’être dans les clous.
Stéphane Lambert : Pas vraiment. Vous êtes informatisé, vous ?
Eric Pédegai : Oui, oui, oui.
Stéphane Lambert : Vous n’avez jamais eu d’attaque, ce genre de choses ?
Eric Pédegai : J’en suis à la veille, mais on travaille sous Mac, nous, les imprimeurs.
Stéphane Lambert : D’accord.
Eric Pédegai : Et donc, les Mac sont quand même mieux protégés.
Stéphane Lambert : Oui, tout à fait. Oui, c’est vrai, c’est vrai, c’est vrai. D’accord. Oui, c’est un Mac, le design, le graphisme, ce genre de choses, il y a une tradition.
Eric Pédegai : Donc, les Mac sont beaucoup plus protégés.
Stéphane Lambert : C’est vrai. Tout à fait. Patrice, tu voulais dire un mot, toi, sur le fait qu’on fasse appel à beaucoup de technologies étrangères pour nos propriétés intellectuelles françaises, notre sécurité à nous ?
Patrice Wallet : Non, on ne fait pas appel à des technologies étrangères ou quoi que ce soit.
Stéphane Lambert : Euhh…
Patrice Wallet : On écoute les lobbies, c’est ça le problème, c’est ça la problématique.
Stéphane Lambert : Ahhhhh… D’accord 🙂
Patrice Wallet : La problématique, c’est qu’à chaque maux de la société, si on fait appel aux lobbies, il est évident qu’on a des experts tout autour de soi qui n’ont jamais rien fait de leur vie, mais qui ont toujours quelque chose à penser et à transmettre. Mais là, on est dans le commerce, donc on nous explique que le bien, il se trouve à tel endroit. Le mal se trouve à tel endroit. Sortez vos portefeuilles et suivez la bonne pensée. Mais là, on est dans le lobby.
Stéphane Lambert : Il y a aussi des prises de pouvoir et de la politique.
Patrice Wallet : Bien sûr, bien sûr.
Stéphane Lambert : Comme dans tout groupe.
Patrice Wallet : C’est le lobby du commerce sur la vie de la société.
Stéphane Lambert : En fait, Pat est conspirationniste, je ne le savais même pas.
Patrice Wallet : Pas du tout ! Je suis observateur !
Stéphane Lambert : Mais si, mais si, mais nous sommes tous des conspirationnistes.
Patrice Wallet : Je suis observateur…
Stéphane Lambert : Parce que tu penses par toi-même.
Patrice Wallet : Ben oui, j’essaye.
Stéphane Lambert : Et pour penser par soi-même, il faut s’instruire.
Patrice Wallet : Et quand je sors une connerie, j’aime bien dire que c’est la mienne quand même.
Stéphane Lambert : Oui, mais ça, tu as bien raison. Propriété intellectuelle, quand tu es là, on ne te lâche plus. Tout à fait.
Stéphane Lambert : Et donc, pour s’instruire, on ne le dira jamais assez. Il faut lire. Et non, ce n’est pas un sketch de comique du Nord. Il faut lire. La lecture permet de formaliser la pensée, d’accroître la capacité de concentration, d’augmenter sa compréhension du monde et donc de sortir de la tyrannie des émotions et des formulations courtes qui nous rendent si influençables et si troupeaunesques. Inventons des mots. Troupeaunesques. Voilà.
Patrice Wallet : C’est beau comme mot ! C’est un joli mot, ça.
Stéphane Lambert : Oui, et il veut bien dire ce qu’il veut dire. On se demande même pourquoi il n’existait pas avant.
Alors, le chiffre d’affaires des éditeurs est passé de 3 millions d’euros en 2021 à 2,9 millions en 2022, une baisse de 5,4%. Mais le nombre d’exemplaires vendus est quant à lui passé de 486 millions à 448 millions, soit une baisse de 7,7 %. Alors, ces données doivent être relativisées parce que si on compare 2022-2019, le marché de livres est en croissance de 3,7% et 3,1% en volume. C’est-à-dire qu’en fait, on pense beaucoup que le marché de l’édition, de la lecture, de l’imprimerie, du papier est en chute libre, mais ce n’est pas forcément vrai. On va rebondir tout de suite avec M. Pédegai sur le sujet, parce qu’il est imprimeur et éditeur.
Ne bougez pas, c’est l’invité de la semaine.
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Chronique du 14/02/2023 sur RLP 102.3FM, par
Stéphane Lambert
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et
Patrice Wallet
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Avec la Collaboration de :
Eric Pédegai : Éditeur et Imprimeur
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