Interview de Cyril Pierre de Geyer – Rocket School

Directeur fondateur de la Rocket School, Professeur HEC, Ex directeur technique Epita/Epitech, Fondateur de BlaBlaCaR

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La Tribune de Stéphane : Cyril Pierre de Geyer - Rocket School

La vidéo de l’interview Webcam est disponible en bas de page

Introduction, Parcours

RLP 102.3, aujourd’hui avec Cyril, Cyril Pierre de Geyer. Bonjour Cyril, tu vas bien ?

Salut Stéphane, je suis ravi d’être avec toi.

Moi aussi, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, est-ce que tu peux, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux décrire qui tu es, ton parcours, d’où tu viens et ce que tu as fait ?

Écoute, avec plaisir. Effectivement, ça fait longtemps, la dernière fois je crois que c’était en Thaïlande, donc bienvenue de retour chez nous.

Oui, vous étiez venu nous voir à Pattaya lorsque l’on créait la société là-bas, je me souviens.

Pour me présenter, j’ai un parcours un peu spécial, mais un parcours d’entrepreneur j’aurais tendance à dire, et j’ai eu trois vies pros. En fait, quand je me suis posé la question de mon orientation quand j’étais plus jeune, j’hésitais entre deux types de métiers que j’aimais bien, l’informatique et du commerce, et je me suis posé la question de savoir est-ce que je commence par de l’informatique, est-ce que je commence par du commerce ? Et à l’école, à l’époque, un conseiller d’orientation m’avait dit, fais de l’informatique d’abord, le commerce tu pourras l’apprendre ensuite sur le tas, et grand bien lui on a appris puisque j’ai fait ÉPITA et donc un bac plus cinq, et j’ai beaucoup appris en informatique, et je ne me vois absolument pas maintenant après coup reprendre un tel investissement personnel pour monter en compétence sur l’informatique. Et je trouve que c’est effectivement beaucoup plus simple de monter sur des compétences de management, de commerce que sur des compétences d’informatique. Bref, j’ai fait ÉPITA qui est une école d’informatique, j’ai fini majeur de cette vice-major de l’ÉPITA, j’ai adoré, et en fait, ce que j’ai adoré c’est le côté learning by doing. ÉPITA c’est une approche d’apprentissage par le projet, que certains connaîtront aussi avec le nom de Montessori, donc on apprend en faisant, et ils ont une spécificité qu’à l’époque on appelait la piscine, qui était spécifiquement sur ÉPITA, mais maintenant qu’on voit dans l’école 42, qui est une grande école d’informatique, créée par Xavier Niel, ainsi que ÉPITEC et plein d’autres écoles, c’est un modèle qui est devenu un peu plus généraliste. Et en fait, pourquoi je dis ça ? Je dis ça parce que moi l’informatique en soi, j’en ai à peu près rien à faire. Créer des beaux algorithmes et du beau code pour créer du beau code, ça ne m’intéresse pas. Moi ce que j’ai trouvé génial dans l’outil informatique, c’est comme le pinceau du peintre. C’est-à-dire que l’informatique va me permettre et m’a permis de créer des choses, de créer des applications, de donner vie à des sujets, et j’ai trouvé ça génial pour ça.

Oui, oui, l’ordinateur n’est pas le but, c’est un moyen.

Tout à fait, et quelque chose d’assez important, parce que des fois les gens disent « ouais l’informatique c’est nul ». Non, l’informatique c’est un outil, alors effectivement le pinceau du peintre ou le dessin, ça peut être vu comme embêtant, horriblement embêtant. Si on fait des choses pas intéressantes, mais c’est comme l’informatique, on peut faire des choses ultra intéressantes et vraiment s’éclater. Donc bref, après Epita, c’est une école payante, j’ai fait un emprunt et que je n’aime pas devoir de l’argent. J’ai énormément travaillé à la junior entreprise et j’ai bossé pour une quinzaine de boîtes dans mes deux dernières années de scolarité. Du coup, ça m’a appris énormément de choses et finalement, naturellement, dès que j’ai fini Epita, je me suis mis à mon compte et j’ai continué à travailler pour ces boîtes et pour d’autres. Ça a plutôt bien fonctionné.

Anaska.

Alors c’était Anaska. Avant Anaska, c’était Captive. C’était une web agency. Alors web agency, ça peut faire un peu désuet aujourd’hui, mais à l’époque, c’était très technique. C’était top niveau. En l’an 2000.

2000-2001, c’était très haut niveau, oui.

C’est ça. On était sur le virage des imprimeurs qui venaient de la com vers les web agency. Donc, c’était assez nouveau. Moi, j’ai été pris de passion par un outil informatique qui s’appelle PHP. C’est un langage ou une plateforme. Ensuite, ça dépendait comment on en parlait et c’est là qu’on s’est rencontrés Stéphane. J’ai adoré cet outil. PHP, c’est un langage informatique qui permet de créer des applications web et c’est celui qui est le plus utilisé sur Internet. Et en 2000-2005, c’était vraiment ultra tendance. Tout le monde se mettait dessus. Moi, j’ai toujours adoré partager mes connaissances. Donc, à la fois, on avait cette société de développement informatique qui s’appelait Captive et on s’est dit tiens, on va aider les gens à se former. Donc, on a créé une société qui s’appelait Anasca, qui était une société qui faisait de la formation informatique. Et en fait, ça a très bien marché. Et pour la petite histoire, c’était l’époque où tout le monde voulait créer des startups. Ça allait encore, mais c’était le tout début. Et nous, on n’avait pas d’idées avec mon associé à l’époque, avec Romain, pour créer une startup.

Avec Romain et Olivier Dasini.

Oui. Romain et Olivier Dasini. Et à l’époque, on n’avait pas d’idée de startup, mais on savait faire. Donc, on s’est dit bon, à défaut d’aller chercher de l’or, on va vendre des pelles à ceux qui veulent aller chercher de l’or. Donc, on a fait de la formation pour permettre à tous ceux qui avaient envie de se lancer en startup, en création d’entreprise, création de projet, d’être capables de le faire par eux-mêmes. Donc, ça a très bien marché. J’ai vendu cette boîte vers 30 ans. J’ai gagné suffisamment d’argent pour avoir moins besoin de travailler. Et donc, j’ai fait un tour du monde. Et en vrai, je me suis horriblement embêté.

Tu oublies deux petites choses, si je peux me permettre. Tu oublies ta rencontre avec Kaj Arnö. J’étais présent parce qu’on a fait l’interview et après, tu es allé le voir et tu as obtenu une exclusivité, je crois, pour faire les formations MySql en France. Ça, ça a été quelque chose d’important aussi pour la communauté, pour toi, et pour tout le monde en fait.

Alors, effectivement, on rentre sur des noms de gens un peu pointus, mais globalement, quand on a créé cette boîte, on était extrêmement impliqués, moi, j’étais extrêmement impliqué dans la communauté des développeurs. Je faisais des conférences, j’écrivais plein d’articles gratuits, j’ai écrit plusieurs livres sur PHP et vraiment, du coup, avec toi aussi Stéphane, avec l’époque de l’association, une association d’utilisateurs de PHP, on était vraiment dans le don, dans le partage lié à un mouvement qu’on appelle Open Source en informatique. C’est un mouvement qui consiste à partager un petit peu son savoir. Et effectivement, j’ai rencontré le créateur de MySql qui nous a permis de faire, de vendre et de former de façon officielle sur MySql en France. Pareil sur PHP, on avait des formations qui étaient officielles, semi-officielles, c’était un peu compliqué, mais je rentrerai pas dans le détail, mais on était du coup très impliqués là-dedans.

Oui, et puis tu as participé avec les gens qui ont mis en place la certification, on a poussé pour qu’il y ait une certification PHP à l’époque.

Voilà. Bon, l’idée, c’était en fait de structurer un nouveau monde et c’était vraiment ça qui était extra, c’est de participer à la structuration d’un monde qui était un monde open source, donc un monde un peu dans la belle idée du communisme et du partage, donc avec tout. Et d’ailleurs, au-delà de la belle idée, avec tous les avantages et les inconvénients de cette approche-là, mais c’était vraiment effectivement extraordinaire. Et au bout de sept ans, on avait une proposition de rachat, on a pas mal hésité, mais on a saisi l’opportunité avec quelques espoirs. Bon, ça n’a pas fonctionné comme on voulait, mais ce sont des choses qui arrivent, c’est pas très grave. Avec le recul, j’ai pas de soucis avec ça. Et derrière, donc du coup, je suis parti faire mon petit tour du monde, un peu comme on dit quand on est entrepreneur. Souvent, quand on est entrepreneur, on dit, on travaille beaucoup et on se dit, un jour, je ne m’achèterai ni le désert, j’irai là-bas, je ne ferai plus rien, etc. Et en fait, entrepreneur, c’est un mindset, c’est un état d’esprit. Et au début, quand je suis parti faire mon tour du monde, alors mon tour d’Amérique latine plus exactement, au début, c’était génial, on découvrait plein de choses, plein de gens, etc. Et j’étais en fait dans un mode contemplatif et ce mode contemplatif, c’est un peu la première semaine de vacances. Quand on part au soleil, on a les pieds, les doigts de pied en éventail, un verre de mojito à la main et on se dit, c’est ça la vie. Puis la deuxième semaine, on se dit, bon, c’est ça la vie, mais je commence à m’emmerder un petit peu. Et la troisième semaine, on se dit, j’en peux plus de ce mojito, j’en peux plus de cette plage, il n’y a rien à foutre ici. Et on se dit, bon, j’ai envie de rentrer dans l’action. Et c’est un peu ce que j’ai eu moi au bout de trois mois en Amérique latine, je me suis dit, bon, j’en ai marre de ce modèle contemplatif, je veux me relancer dans quelque chose, je veux être dans l’action. Et donc, je suis rentré en France et je me suis dit, bon, vu que tu as moins besoin de travailler, qu’est-ce que tu vas faire de ta vie ? Est-ce que tu peux lui donner plus de sens ? Et je me suis dit, si tu veux avoir du sens, il faut plutôt que tu sois dans le partage et dans l’éducation. Et là, j’ai commencé à travailler pour créer une école de code. Je me suis dit, tiens, je vais former des jeunes au code, parce que j’adorais ça et je voulais créer ce qu’on appelle un peu une école comme le wagon, que certains d’entre vous connaîtront peut-être, mais juste pour les autres, c’est une école de code qui a levé plus de 100 millions d’euros il y a un an ou deux, qui a une très belle réussite et avant même qu’ils existent, j’avais ce projet de la créer. Et j’avais bien avancé jusqu’au moment où j’ai été contacté par Nicolas Sadirac, qui était le patron d’une école qui s’appelle Epitech, une grande école d’informatique. Ils étaient à peu près 2000 à l’époque et Nicolas, il m’a dit, Cyril, j’ai besoin d’un bras droit. J’ai une école qui cartonne, il y a plein d’opportunités, je suis tout seul. Est-ce que tu continues ton projet tout seul ou tu vas avoir un petit impact, peut-être gagner beaucoup d’argent un jour, mais ce n’était pas mon sujet, ou est-ce que tu rejoins Nicolas ou tu vas avoir un gros impact plus rapidement et là, ça aura plus de sens ? Étant donné ma caisse de sens, je me suis dit, rejoignons Nicolas. Donc, j’ai intégré Epitech en tant que directeur général adjoint. J’ai créé différents programmes exécutifs MBA, j’ai cassé un peu avec Nicolas, ça dira qu’on a cassé un peu les ponts, les silos. On a fait bosser des Epitech avec des HEC, avec des designers, vraiment, on les a fait interagir. C’était génial. C’était génial parce qu’en fait, entre castes, on se voit, on a des stéréotypes. Typiquement, quand on pense à HEC, parfois, on va penser, on va se dire, OK, ce sont des requins aux dents longues, des espèces de financiers, etc. En l’occurrence, ce n’est pas du tout le cas, mais de la même façon, quand on pense à un informaticien, quand on ne connaît pas, on se dit, OK, c’est un mec, c’est un barbu, il ne sent pas bon et il cote toute la nuit dans sa cave. Et quand on pense à un designer, on va penser à un fou créatif. Bon, pour les designers, c’est peut-être vrai, mais bref, on les a fait bosser ensemble et juste, ils se sont rendus compte que c’était génial, que les préjugés s’étaient globalement complètement dépassés et ils ont adoré. Et ça m’a amené, moi, à devenir aussi professeur affilié à HEC. Donc, de 30 à 40, j’ai piloté Epitech, je suis devenu prof affilé à HEC. Comme j’avais gagné un peu d’argent, j’ai investi dans beaucoup de start-up, j’ai perdu beaucoup d’argent et il y en a une qui marche pas mal, qui s’appelle BlaBlaCar, qui s’appelle le covoiturage.

blablaCar

Oui, sur le covoiturage, tu nous en as parlé à l’époque, effectivement, et on aurait peut-être dû aller avec toi, c’est possible….

C’est ça, ben voilà, j’avais investi un petit peu là-dedans. Bon, maintenant, c’est du papier, c’est des actions, je n’ai pas d’argent, la boîte est valorisée à 1,6 milliard, mais moi, j’ai des papiers qui disent que je suis censé avoir un peu d’argent. Mais bon, au-delà de ça, j’ai, voilà, j’avais investi dans pas mal de start-up, j’ai perdu pas mal d’argent, mais ça a permis à des projets peut-être de se lancer, puisque c’était, je trouve ça bien le côté give back, c’est-à-dire que tu as gagné, tu donnes à d’autres et tu essaies de lancer d’autres projets.

Alors, l’Epitech, à l’époque, c’était quand même vachement bien parce que c’était un concept nouveau, c’était, si je me souviens bien, adossé à l’Epita, mais c’est-à-dire qu’il n’y avait plus les matières généralistes et on a commencé à voir des gens qui pouvaient y aller. C’est pas grave si t’es pas très bon en français ou en tel truc et autre, si t’avais une valeur technique. Certains y dormaient, je crois, dans la cafétéria, d’ailleurs, c’était vraiment le début. Beaucoup de gens ont adoré ça, en fait.

Alors, pour les puristes, en fait, il y a Epita, et Epitech. Ça fait partie du même groupe. Epita, historiquement, c’était une école de codeurs, de geeks, de passionnés d’informatique. Moi, quand j’y étais, parfois je dormais sur place. Comme j’habitais pas très, très loin, souvent, j’entrais à 2h du mat avec les derniers métros ou les bus de nuit. Et, en fait, Epita a eu le titre d’ingénieur, c’est quelque chose qu’Epita voulait depuis longtemps. Sauf qu’en France, quand on a des titres d’ingénieur, il y a énormément de règles et une des règles, c’est de dire qu’il faut 30% de mathématiques, 30% de management, je donne des chiffres un peu au pif, mais que 30% d’informatique. Donc, Epita est passé d’un modèle, avant le diplôme d’ingénieur, à 99% d’informatique à 30% d’informatique. Alors, on avait beau faire du management informatique, des maths appliquées à l’informatique, on a changé le paradigme et donc Epita a repris ce paradigme qui était de 100% d’informatique. Et d’ailleurs, Epita, pendant que j’étais directeur général adjoint, Nicolas Sadirac qui était le patron d’Epita, le créateur d’Epita, est parti créer l’école 42, débauché par Xavier Niel, le patron de Free, d’Iliade, et donc il a créé cette école from scratch en reprenant un petit peu toutes les bonnes pratiques qu’on avait mis en place sur Epita. Donc, un parcours dans l’éducation super intéressant et qui m’a amené il y a à peu près 6 ans, en fait j’ai fait ma crise de la quarantaine, on est nombreux à se poser des questions à un moment, et en fait j’adore Epitech et j’adore HEC, c’est vraiment deux très très très belles écoles, mais Epitech c’est entre 6 et 8 000 euros par an et HEC c’est 25 000 euros par an. Donc, on est sur des écoles d’excellence, mais qui sont finalement assez peu inclusives. Et moi, en fait je suis dans mon ADN, je n’aime pas me plaindre, en fait, ou en tout cas je pense qu’on n’a pas le droit de se plaindre si on n’a pas essayé de faire quelque chose. Et quand je vois ce monde qu’on a en face de nous avec finalement pas mal d’inégalités, notamment dans l’éducation, je me suis dit « attends Cyril, tu ne peux pas te plaindre qu’il y a des problèmes dans l’éducation si tu ne fais rien, parce que toi tu as l’argent, tu as les compétences pédagogiques, tu as les réseaux d’entreprise pour aider les gens, tu as tout pour changer les choses ». Et donc je me suis dit « ce monde où l’éducation est largement imparfaite, je vais essayer d’avoir un petit impact et à mon niveau l’améliorer ». Et je me suis dit « je vais créer des écoles qui soient d’excellence et inclusives ». Alors là, je suis content parce que j’ai mis deux mots ultra bullshit l’un à côté de l’autre, excellence et inclusif. Alors tout le monde parle d’excellence, tout le monde parle d’inclusion, mais personne n’en fait. Bon, j’exagère. Mais voilà, on est beaucoup dans le blabla. Et après, elle m’a dit « je vais faire ça », je me suis retrouvé un petit peu embêté parce que je me suis dit « ok cool, maintenant comment je fais ? ». Parce que créer une école qui est inclusive, déjà, comment tu dis « je prends les gens », enfin comment je fais ? Est-ce que je parle avec tout le monde ? Est-ce que je regarde les CV ? Et si je parle avec tout le monde, s’ils sont mille, comment je fais pour les juger de la même façon ? ». Donc, c’était extrêmement compliqué pour moi de trouver une façon d’identifier les talents. Et pour la petite anecdote, c’est sur une plage au Brésil avec Alexis, le patron d’Assess First, qui est un outil de test de personnalité, de soft skills, qui permet de prédire la réussite dans un job. En fait, on discutait et je lui parle de ce projet, il me dit « c’est génial Cyril, mais est-ce que tu sais ce que je fais ? ». Et là, je me dis « oui, oui, tu as une boîte qui s’appelle Assess First ». Je ne me rappelais plus vraiment exactement ce que ça faisait, j’avais eu une vague idée. Et il me dit « fais exactement ce dont tu as besoin, avec Assess First, tu passes un test d’une heure, on va identifier une trentaine de tes traits de caractère, on va identifier ce qui te nourrit intellectuellement au niveau de tes valeurs, et en fonction de ça, on va être capable de prédire ta réussite dans un job ». Et là, je me dis « waouh, c’est exactement ce qu’il me faut pour faire des tests en entrée, pour permettre à des gens qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ou qui savent déjà quoi faire, mais en tout cas de leur dire « tiens, regarde, ce job-là, il est peut-être fait pour toi ». Parce que le gros problème qu’on a en France, c’est que les métiers qu’on connaît, c’est quoi ? C’est les métiers que font nos parents, les métiers que font nos proches, les métiers qu’on voit dans la rue, boulanger, boucher, etc. Moi, je mets ma main à couper, je descends même à Paris, dans le 18e, et je vais dans la rue et je dis aux gens « est-ce que vous savez ce que c’est que le métier de gross hacking ? Est-ce que vous savez ce que c’est que le métier de SDR, de business developer ? Je suis sûr qu’il y en a 95 % des gens qui ne savent pas ce que c’est. Pourtant, il y a 56 000 offres de jobs sur des métiers de business developer en France, et il y a pléthore de boulots dans plein de start-up sur du customer success, qui est finalement de la satisfaction et de la relation client, ou sur du gross hacking, qui est le marketing tel qu’on le fait aujourd’hui. Et le problème, c’est quand tu ne connais pas ces métiers, comment tu fais pour t’orienter ? Donc, l’utilisation de ta personnalité pour t’aider à t’orienter est, de mon point de vue, un super outil pour aider les gens à trouver le bon job. Et donc, c’est ça ce qui m’a permis sur Rocket School, en tout cas, d’identifier comment, de trouver comment identifier les talents. Et après, on a choisi le métier, on a choisi un métier qui est le métier de commercial. Les métiers du commerce, parce que c’est des métiers où finalement, il y a énormément de demandes et il n’y a personne de forme à ça. En école de commerce, on ne forme pas des commerciaux, on forme des stratèges, on ne forme pas des gens qui vont prendre leur téléphone, appeler des clients, négocier des contrats. Ce n’est pas ça ce qu’on fait en école de commerce. On le fait un petit peu en BTS, sur des BTS MUC, Management des unités commerciales. On le fait un petit peu dans certaines écoles, mais il n’y en a qu’une qui le faisait bien, qui s’appelle, enfin qui le faisait, pas forcément bien, mais qui le faisait, qui s’appelle Eurydice. Et donc, j’ai identifié un secteur et une façon de recruter les gens. Et c’est ce qui nous amène à Rocket School, où aujourd’hui, on permet à 1000 personnes par an de retrouver un boulot dans des métiers qui recrutent, des métiers du commerce, des métiers du marketing et des métiers de la satisfaction client. Et tu vois Stéphane, tu m’as lancé et là, j’ai déjà parlé pendant 15 minutes juste pour me présenter. Sinon, bonjour, moi c’est Cyril Pierre de Geyer, j’ai 46 ans, j’ai un fils magnifique qui s’appelle Leonardo et je m’éclate dans la vie.

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Bon, la Rocket School, en fait, il y a combien d’écoles en France actuellement ?

Alors donc, la Rocket School, c’est une école de commerce et de marketing 3.0, nouvelle génération. Donc, on forme aux métiers du commerce et du marketing, tels qu’ils sont faits en start-up. Et donc, pour la petite histoire, et ça fait le lien avec Epitech, en fait, c’est à la fois du marketing et du tech et du geek. Donc, on a des profils qui font du commerce, mais qui maîtrisent un peu le code ou le no-code, qui savent en fait se débrouiller avec les outils informatiques. Donc, on rapproche deux mondes. On l’a lancé en 2018. Aujourd’hui, en 2023, on a 7 campus en France. Donc, on est à Paris, on est au Havre, on est à Lille, on est à Bordeaux, on est à Nantes, on est à Lyon, on est à Marseille et on est à Lille-Maurice. Pour la petite anecdote, mais c’est un peu plus petit. Et on forme à peu près 1 000 personnes par an. On n’en est qu’au début, on a pour objectif d’ouvrir d’autres campus à Grenoble. On a validé l’ouverture à Nice dernièrement. On aimerait bien ouvrir à Toulouse, on aimerait bien ouvrir à Montpellier, on aimerait bien ouvrir dans le Grand Est. En fait, tous les endroits où il y a des besoins de recrutement et où il y a des chômeurs, des talents qui ne demandent qu’à réussir dans la vie.

D’accord. Tu te limites à la France ou tu as une vision éventuellement après sur la francophonie ou sur autre chose ou c’est vraiment franco-français ?

Je t’avoue que je suis assez chauvin et je pense qu’on a déjà pas mal de choses à faire pour aider nos collègues français. Ensuite, je serais ravi d’aider d’autres gens, mais il y a déjà tellement de choses à faire autour de nous. J’aurais tendance à dire, commençons déjà par aider les gens autour de nous et après, on ira aider les autres si on peut aider les autres. Donc à terme, oui, il y a cette idée d’international, mais c’est moins notre sujet aujourd’hui.

Alors la Rocket School, c’est de la formation continue, c’est la formation initiale, c’est pour les juniors, c’est pour les seniors, c’est pour qui ?

Bonne question. Notre premier sujet, c’est de la reconversion. Donc la moyenne d’âge, c’est 28 ans. C’est des gens qui ont 20 ans comme des gens qui ont 55-60 ans. Donc on a tout type d’âge. La moyenne d’âge, c’est 28. Donc on est sur la reconversion et l’idée, c’est d’identifier des gens qui sont au chômage, qui sortent a priori du coup d’un échec professionnel et qui se posent la question de qu’est-ce que je veux faire plus tard ? Qu’est-ce que je vais faire plus tard ? Donc c’est ces gens-là qui passent des tests de personnalité et à qui on va dire, écoute, toi Stéphane, on a vu que tu pourrais être un super gross marketer parce que tu as une grosse logique intellectuelle, parce que tu connais un peu les outils informatiques et que tu connais un petit peu le marketing mais pas beaucoup. Mais en tout cas, on a identifié que tu avais une personnalité qui te permettrait potentiellement de devenir gross marketer. Alors, ça ne suffit pas d’avoir la personnalité. Donc du coup, notre modèle, c’est que derrière Stéphane, pendant trois mois, on va te former aux bases du métier. Donc tu vas apprendre à définir c’est quoi ta cible, ce qu’on appelle un persona ou un ICP,

ton avatar.

On va définir ensuite comment est-ce qu’on l’atteint. On va te montrer comment faire de la pub sur les réseaux sociaux et mettre de la donnée un peu partout, de dire je mets 1 000 euros, il y a 50 000 personnes qui me voient, il y en a 30 qui arrivent sur mon site web, il y en a 20 qui achètent. Du coup, je gagne 50 euros. Ah, dans ce cas-là, je ne vais pas mettre 1 000 euros, mais 10 000 euros et je vais gagner 500 euros au final. Bref, on va te faire manipuler pour te permettre d’apprendre les bases du métier. Et après, on t’envoie en alternance pendant un an. Donc tu vas dans une entreprise partenaire où pendant un an tu bosses, alors tu es alternant, tu gagnes un peu moins. Mais cette année te permet de consolider ton métier. Au bout d’un an, tu deviens potentiellement bien employable. Au bout de trois mois, tu as un peu manipulé, mais c’est un peu dangereux d’aller directement sur le marché du travail. Alors qu’au bout de 3 mois, plus 12 mois, 15 mois, normalement, tu connais bien le métier et tu es complètement réutilisable en entreprise. En tout cas, tu redeviens sexy professionnellement parlant.

Tu avais déjà écrit sur LinkedIn et autres des articles sur comment évoluer depuis un poste technique, comment se reconvertir éventuellement à l’approche de la cinquantaine. C’est une problématique que beaucoup de développeurs peuvent avoir éventuellement. Là, finalement, la Rocket School, c’est une issue logique par rapport à ce que je t’ai vu écrire et ce que je t’ai vu penser depuis 10-15 ans.

Écoute, je pense qu’il n’y a pas d’âge pour se réorienter. Il y a quelques limites, on en parlera après. Mais effectivement, Rocket School permet à des gens qui se posent la question d’évoluer d’y aller. Et on a des profils techniques. L’intérêt, ce qui est intéressant quand on vient de la technique, c’est globalement d’aller sur des métiers un peu de gross marketing où tu fais du marketing digital ultra opérationnel. Là, on utilise beaucoup d’outils. Alors, on ne va pas forcément coder, mais le fait d’avoir la compréhension de l’outil informatique va te permettre d’être beaucoup plus efficace quand tu utilises des outils de no code comme Zapier, comme Canva, enfin pas Canva, mais comme Zapier, Integromat, etc. Bon, c’est des gros mots ces noms-là, mais la logique informatique qu’on a gagnée en codant permet de faire évoluer. Maintenant, en vrai, en informatique, il y a encore pas mal d’opportunités.

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Il y a du management qui est présent, il y a aussi des choses qui restent.

Le management, mais même le code, de savoir bien coder. Pour moi, les limites, quand on dépasse les 45-50 ans pour la reconversion, la première limite, c’est qu’on est habitué à avoir un salaire relativement élevé. Donc, quand on était à un niveau de senior développeur informatique, on est sur des salaires au minimum 40, 50, 60, enfin sur des beaux salaires. Et quand on se reconvertit, on ne peut pas espérer directement, en étant junior sur un sujet, repartir à 50 000 euros. Si tu deviens junior commercial, par exemple, on ne va pas te filer 50 000 euros au début, tu vas commencer comme un junior à 25 000 ou à 30 000 ou à 35 000. Mais il y a cette difficulté, je trouve, humainement, de se dire je vais me déclasser en termes de rémunération. Et c’est compliqué à moins que tu sois, par exemple, si tu peux exploiter ton ancienne connaissance informatique, ça a du sens. Par exemple, si tu deviens commercial pour une ESN, une société de service, où tu fais de l’avant-vente, le fait de maîtriser la tech est vachement important. Et donc, tu peux passer d’un modèle de développeur informatique à un modèle d’avant-vente. En fait, il y a des métiers qui sont les uns à côté des autres. Développeur informatique ou architecte informatique ou autre, tu peux devenir commercial avant-vente. Un commercial avant-vente, il fait quoi ? En gros, il va écouter le client, beaucoup, il va beaucoup l’écouter. Et à un moment, il va lui dire de ce que vous me dites, vous devriez partir sur telle, telle, telle et telle solution, telle approche.

Il va analyser le SI, proposer des solutions, éventuellement aller jusqu’à l’analyse du SI et dessiner les écrans. Il va estimer le temps et effectivement, il va arriver avec un devis, proposer une solution, un chiffrage et autres.

Et en fait, ta connaissance de l’informatique va te permettre d’avoir un rôle de conseil. Et c’est extrêmement rassurant pour un client parce que si je lui envoie un commercial qui ne comprend rien à l’informatique, il va l’écouter, il va lui raconter des conneries. Et comme le client en face, il sait de quoi il parle, il va se dire OK, ils m’ont envoyé un loulou qui ne connaît rien à l’informatique et qui essaye de me vendre sa sauce sans rien comprendre à ce que je veux. Donc, tu peux avoir, pour quelqu’un qui est un développeur ou en tout cas un seigneur en informatique, il y a cette idée d’aller vers de l’avant-vente, vers du conseil. Et si tu fais de l’avant-vente ensuite, pourquoi pas devenir commercial sur un sujet qui n’a rien à voir ? Mais pour revenir sur le sujet qui est de l’évolution tech, moi, j’étais un tech, aujourd’hui, je suis un CEO. Je fais un peu de technique parce que ça me fait rigoler, j’aime bien en faire de temps en temps, mais je ne suis plus du tout un informaticien.

Tu l’as été, tu as été bon.

Je l’ai été, oui, j’étais pas mauvais à une époque. Mais du coup, on peut évoluer. On se met souvent des limites soi-même, mais on peut évoluer. L’autre difficulté que moi, je vois sur Rocket School par rapport aux gens, ce n’est même pas des seigneurs, c’est les plus de 30 ans, c’est qu’aujourd’hui, comme on fait de l’alternance sur de la reconversion, les moins de 30 ans, il y a des aides de l’État, et c’est très bien pour l’alternance de 6 000 euros, avant c’était 8 000 euros, et pour les plus de 30 ans, il n’y a pas d’aide. Et du coup, on a souvent des boîtes qui nous disent « Ah, mais je préférais quand même avoir quelqu’un pour qui j’aurais des aides. » Donc, naturellement, l’enfer est pavé de bonnes intentions, je crois que c’est ça. En fait, une bonne intention de se dire on va favoriser l’alternance, l’apprentissage en mettant une aide de 8 000 euros pour les moins de 30 ans, fait que les gens de plus de 30 ans, donc même pas des seigneurs, tu vois, se retrouvent emmerdés, du coup moins sélectionnés. Donc moi, je pense qu’il y a des possibilités à tout âge, mais il faut accepter un déclassement financier potentiel, une remise en question forte, et derrière, il n’y a pas d’âge pour changer. Moi, dans mes équipes, j’ai Anne qui doit avoir, je ne voudrais pas l’insulter, mais plus de 50 ans, peut-être même plus de 55, et du coup, elle est géniale, elle s’éclate, elle se reconvertit, alors qu’elle sera à la retraite, pas tout de suite, mais dans moins longtemps que moi, donc c’est possible. De toute façon, c’est un peu le sujet du blog aussi, et des émissions de radio qu’on fait, c’est que nous vivons actuellement dans un monde qui est mouvant, qui change, il faut savoir s’adapter. L’entreprise, le monde de l’entreprise doit savoir s’optimiser en fonction des nouvelles apparitions, l’intérieur artificiel, la mondialisation, l’organisation du monde, etc. Il me paraît normal que les gens ne soient pas sur un parcours fixe et qu’ils puissent effectivement réussir à évoluer dans leur parcours. Est-ce qu’à la Rocket School, vous avez une vision de l’avenir ? Parce qu’actuellement, avec les technologies qui progressent, l’état de l’économie, de la mondialisation, certains facteurs et autres, ce qui est vrai aujourd’hui ne sera pas forcément dans 10 ans.

Est-ce que vous vous projetez dans 10, 15 ans sur ce qui va éventuellement se passer pour les sociétés, pour les gens, pour l’économie environnante ?

Alors, en fait, ce qui est bien quand on est une école, c’est que finalement, on est un observatoire. On voit ce qui se passe dans les entreprises, et notamment avec les rapports de mission, les rapports de stages de nos apprenants. Là, j’en ai 1000 par an potentiellement.

Tu as des retours et tu vois ce qui se passe chez eux, d’accord.

Je n’ai pas le temps de tous les faire, bien entendu.

Non, mais tu as l’idée qu’il faut pour pouvoir discuter entre vous et l’information va circuler.

On a des infos. Et d’ailleurs, je brainstorme en même temps, mais je me dis que je pourrais proposer, peut-être demander aux gens qui suivent ces rapports de mission de tous me faire tous les soirs un petit débrief sur les 5-6 trucs intéressants qu’ils ont eus et du coup d’avoir des remontées de toute la France. Mais en tout cas, aujourd’hui, on a cette chance en tant qu’école d’être finalement un observatoire et en étant un peu malin, on adapte, on s’adapte. Le problème qu’ont les plupart des écoles, c’est que c’est assez vieillissant le secteur de l’éducation.

Ils sont très très figés.

J’avais un directeur dans une autre école, il l’appelait la momie ses équipes, le directeur pédagogique. Il fallait surtout que ça ne bouge pas. C’est un peu notre challenge chez Roquette. On est jeune, donc aujourd’hui, on est moderne. Clairement, on est très moderne, beaucoup plus que la grande majorité des écoles. Et mon gros challenge, c’est qu’on soit encore moderne dans 5 ans ou dans 10 ans. Et je vois comme c’est difficile, parce qu’aujourd’hui, quand on fait des programmes, on les fait vraiment ultra qualis. On sait au quart de journée, presque, ce que font les gens sur toutes les régions en France. Le désavantage de ce modèle-là, trop quali ou trop gravé dans le marbre, c’est que du coup, c’est dur de changer. Donc, ce sera notre défi de changer. Mais ce qu’on apprend aujourd’hui à nos étudiants, on a déjà 5 ans d’avance ou 10 ans d’avance par rapport à ce que font le commun des entreprises en France. Donc, on est encore un peu tranquille, mais notre objectif, ce sera de rester à la pointe, clairement.

Juste pour savoir, quelques personnalités comme ça, est-ce que tu as un avis sur Elon Musk ?

Alors, pas forcément. Je ne suis pas exactement, de façon très pointue, ce qu’il fait. Mais ce que je trouve bien, c’est qu’en fait, il donne vie à des rêves. Il se donne les moyens de faire les choses et il disrupte des modèles. Donc ça, je trouve ça assez sympa. Ensuite, il a sûrement plein de défauts, mais il est capable de mettre un coup de pied dans la fourmilière, ce qu’il a fait chez Twitter. Je ne sais pas si c’est bien ou pas bien, mais le modèle, de toute façon, ne marchait pas tel qu’il était. Il perdait de l’argent, ça n’allait pas. Bon, je pense qu’il a dit « je rachète », mais j’ai l’impression qu’il s’en est mordu les doigts après, qu’il a essayé de faire marche arrière. Mais comme il était engagé, il est allé au bout. Ensuite, il a mis un coup de pied dans la fourmilière. Il a sorti plein de monde, comme ils savent le faire aux États-Unis. C’est bien, ce n’est pas bien, je ne sais pas. Mais en tout cas, il a été capable de mettre un coup de pied dans la fourmilière pour dire « allez, maintenant, on se lance vraiment en mode warrior. On a faim et on essaie de relancer quelque chose qui marche. »

D’accord, donc la Rocket School, effectivement, comme tu l’as dit, est franco-française pour le moment. Mais vous avez quand même un regard, une observation sur les grandes personnalités qui peuvent émerger à l’extérieur et ce qui se passe aussi dans le monde anglo-saxon.

Oui, bien entendu. Il y a des passerelles. Ce que je dis souvent, c’est que ce qu’on enseigne chez Rocket School, c’est le commerce tel qu’il est fait dans la Silicon Valley. C’est les méthodes qu’on enseigne, c’est des méthodes de start-up.

J’ai vécu en Irlande et en Asie, on se tutoie et puis on va à l’efficacité et au résultat.

C’est ça, l’efficacité, c’est quelque chose qui est ultra important. C’est ce que fait Niel en France un petit peu, en cassant des monopoles, en disant qu’en France, c’est le téléphone…

Si on a Internet chez nous rapidement, c’est en grande partie grâce à lui, disons-le.

Rapidement et pas cher, c’est grâce à lui. Dans les autres pays, ça va plutôt être 60 à 80 euros par mois. Nous, à 16 euros, tu as un forfait téléphonique avec un débit qui est quand même ultra sympa. Donc, c’est des gens qui cassent les codes et moi là, avec beaucoup plus d’humilité, c’est ce qu’on essaye de faire dans l’éducation.

D’accord, très bien.

Comme je disais à mon pote Elon, si tu veux racheter Rocket School pour 12 milliards, je réfléchirai un peu, je demanderai son avis à Stéphane et puis je te le ferai à 10.

Je veux bien faire l’intermédiaire et prendre une commission.

il n’y a absolument aucun problème, c’est normal 🙂

Merci Cyril, merci beaucoup. Et puis, si jamais tu veux prendre la parole à l’antenne et sur YouTube ou sur un thème, n’hésite pas, tu es absolument la bienvenue chez nous.

Parfait, merci beaucoup Stéphane. Et pour les auditeurs, n’hésitez pas, vous pouvez me rajouter sur LinkedIn, et si vous avez des questions ou vous voulez échanger sur des sujets en particulier, j’aime beaucoup échanger, même si j’ai un emploi du temps un peu chargé, ça me fait toujours plaisir.

Alors, Cyril Pierre De Geyer, la Rocket School, un site internet peut-être pour la Rocket School ?

Ouais, rocket-school.com, rocket-school.com. Et sur Twitter, Cyril PDG, comme Pierre De Geyer, mais c’était prédestiné, alors n’hésitez pas.

OK, merci Cyril, à bientôt, merci.

Merci.

https://rocket-school.com
https://www.hec.edu/en/faculty-research/faculty-directory/faculty-member/pierredegeyer-cyril

Cyril Pierre De Geyer - Rocket School

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